Oh la vache !

C’est la star de la Franche-Comté.  Mais qui donc? Mais elle! Elle est partout dans les champs, dans nos assiettes, dans les fermes séculaires, affichée, muse des peintres et des sculpteurs, en jouets… Elle fait même des défilés dans les comices ou lors des descentes d’alpage… Vous avez deviné?

Bien sûr! C’est la vache Montbéliarde!

Bon anniversaire ma belle : la race vient de souffler ses 120 bougies… (J’aime bien quand elle a des cornes et qu’elle porte une jolie clarine!)

Elle est née à Couthenans près d’Héricourt grâce à la famille Graber. Chassée de Suisse à cause de sa religion anabaptiste, la famille Graber s’installe sur des terres louées par le prince de Montbéliard. Venus avec des vaches suisses, ils réalisent des croisements avec les vaches locales et c’est ainsi qu’ils créent la Montbéliarde. La race est reconnue en 1889 sous l’impulsion de Gustave Cuvier et Jules Viette.

Appréciée pour ses qualités, elle s’impose rapidement dans le Haut-Doubs. Supportant le plein air en alpage, résistante aux maladies, bonne laitière, ayant une viande de qualité, fertile, facile à traire, bonne marcheuse, la Montbéliarde a tout pour plaire.

Elle a reçu l’appui des éleveurs du Val de Morteau qui, sous l’impulsion de Joseph Mamet des Fins créateur des syndicats d’élevage, allaient lui donner ses vraies lettres de noblesse.

Pour perpétuer ce souvenir, depuis 2006, une vache de bronze, Opaline, surplombe tout le val où son amélioration génétique a vu le jour. Christian Guyon, le sculpteur a passé deux ans à mesurer,  dessiner la vraie Opaline, une beauté gagnante de nombreux concours.

Opaline fixe dans le bronze les canons de beauté de la race… Elle contemple son domaine…