Vous n’en avez peut-être jamais entendu parler… Elle se trouve dans l’hôpital St Jacques et ne se visite que lors des journées du patrimoine ou des visites guidées de l’office du tourisme.
Comment est-elle parvenue jusqu’à nous? Au XVIIième siècle à Besançon, il existe plusieurs petits hôpitaux : l’hôpital St Jacques des Arènes, l’hôpital St Esprit, l’hôpital St Antoine qui soigne le mal des Ardents.
Il y avait grande rue une apothicairerie tenue par Gabriel Gascon né en 1612, il est aussi co-directeur de l’hôpital St Jacques des Arènes. Celui-ci devenu trop petit et trop vétuste, on décida la construction à Chamars d’un hôpital plus grand dont la construction n’est pas arrêtée avec la conquête française.
Hélas Gabriel Gascon ne profitera pas de ce bel hôpital. Il meurt en 1693 avant la fin des travaux et lègue son officine ainsi qu’une importante somme d’argent pour son entretien.
L’apothicairerie est démontée et remontée au sein de l’hôpital et c’est ainsi qu’elle est arrivée intacte jusqu’à nous. L’apothicairerie de Gabriel Gascon a été utilisée jusqu’à la dernière guerre et fabriquait alors les 3/4 des médicaments hospitaliers.
Située sous les magnifiques arcades, la porte imposante s’ouvre sur deux salles : à gauche, l’officine de Gabriel Gascon, à droite le laboratoire.
Le laboratoire était chauffé grâce au poêle et haut de plafond pour y faire sécher les plantes cultivées dans le jardin de l’hôpital, le jardin des simples.
On y trouve de nombreux rangements, des bassines, des balances, un alambic.
Dans la seconde salle, se trouve l’apothicairerie de Gabriel Gascon telle qu’il l’avait léguée. Le décor est somptueux avec ses placards de chênes peints en faux marbre, les dorures et tous les pots de porcelaine.
Fixé au mur, un cartouche rend hommage à Gabriel Gascon.
Le grand mortier date de 1590, il porte l’inscription en latin : » Les blessures augmentent le courage. »
Des plantes étaient rangées dans de grosses boîtes appelées layettes.
Les boîtes plus petites sont appelées des silènes.
Sur les étagères reposent des pots en faïence ou porcelaine de Lyon.
Les pots canons contenaient les préparations solides : onguents, baumes…
Les chevettres ou cabrettes contenaient les liquides : sirops, huiles, tisanes…
Grâce aux décors, on peut approximativement dater les pots. Les plus anciens seraient ceux-ci, fabriqués entre 1600 et 1630.
Dans la vitrine fermée à clé, se trouvent d’anciens livres de médecine et les ingrédients rares : ambre, émeraude, perles… A l’époque, on pensait que plus une préparation était chère mieux elle soignait.
Au dessus de la vitrine sont placés les plus gros pots : les vases de monstres. Le plus important contenait la Thériaque, le médicament universel sensé soigner toutes les maladies.
Nous refermons soigneusement la porte de l’apothicairerie en levant les yeux.
Et la visite de poursuit dans le jardin botanique où un intervenant nous présente les plantes utilisées pour la Thériaque bisontine. Elle comptait plus de soixante-dix composants dont gentiane, ail, pavot, laurier, genévrier, anis, cannelle, gingembre, pavot, myrrhe, et surtout de l’opium qui calmait les douleurs.
On sort de cette visite ébloui tout en bénissant la médecine moderne! Dieu vous garde mes amis!
PS: Je suis en vacances, cet article est programmé. Mais je pense à vous et même si je ne vous réponds pas dans l’immédiat, laissez-moi vos commentaires, je me ferai une joie de vous répondre en rentrant!
J’ai eu le privilège de la visiter il y a quelques années, alors que j’étais justement hospitalisée à St Jacques. C’est, comme tu le dis, tout simplement magnifique! (bonnes vacances Nath!)
Il n’y a maintenant presque plus de malades à St Jacques,Tout aura bientôt déménagé!
waou mais c’est grandiose
je ne savais même pas que l’on pouvait la visiter
je retiens
Bisous Nath
On peut la visiter mais de façon limitée… Journée du patrimoine ou visites guidées de l’office du tourisme, c’est encore confidentiel… Quand je l’ai visitée, nous étions 5 moi comprise.
J’ai noté sur ma liste d’aller voir ca… tellement de belles choses à faire à Besançon…
j’espère qu’elle ne sera pas déménagée lorsque l’hôpital saint Jacques le sera.
Je ne sais pas ce qu’il adviendra de l’hôpital st Jacques une fois les services hospitaliers déménagés… La municipalité a la volonté d’en faire un lieu accessible aux habitants. Après…?
Magnifique visite !
Je ne connaissais pas ce lieu mystérieux. Nous sommes très peu passés par Besançon lors de notre « long séjour » (presque 2 ans) dans cette belle région.
il y a aussi un petit musée de l’anesthésie!
Salut Nath,
J´aimerais bien passer par cet endroit plein de petites choses intéressantes, jolies. J´adore!
Tu me dis que tu es près de Saint-Tropez! Profite-en!
Bisous
Elisa
ça y est je suis rentrée! St Tropez, j’y suis déjà allée une fois et je n’ai pas trouvé ça fantastique… En provence, il y a tant d’autres beaux coins!
Ces lieux sont toujours magnifiques et renferment un savoir qui était précieux pour soigner les gens à cette époque là.
Très beau reportage et bonnes vacances
Enfin soigner… Le plus souvent, on mourrait! J’ai été aussi surprise d’apprendre que les hôpitaux étaient aussi de part la volonté de Richelieu des lieux d’enfermement dans des conditions terribles!
SUPERBE ! je fais suivre à mes parents 😉 quel régal pour un photographe 😛
Je m’en suis donnée à coeur joie!
Un cou cou rapide Nath.
J´aime que tu aimes le nouveau accueil
Bisssss
Magnifique et très instructive visite. Je connais un couple de retraités a qui votre billet va faire énormement plaisir.
Ups, je l’épingle pour ma toile de dimanche prochain.
Merci Armando!
Bonjour Nath, je te remercie pour le gentil message déposé amicalement au musée à ciel ouvert.
Je te souhaite une très belle journée.
Bises,
Je suis triste de te voir fermer le musée à ciel ouvert, quel dommage!
C’est vraiment magnifique. Il faudra que je me programme cela un jour. @+
Il y a beaucoup à faire à Besançon, les visites guidées de l’office du tourisme sont géniales!
Bonsoir Nath
Je connais bien l’hopital saint Jacques à Besanççon ,ma fille cadette y est allée bébé ,j’ai habité Pontarlier durant 25 ans donc je connais bien la région ,c’est une superbe région ,je l’ai quittée à l’hiver le plus froid en fevrier 1984 et je suis revenue à mes racines ,le Pas de Calais
Merci beaucoup pour ton super commentaire
Je te souhaite une excellente soirée et une douce nuit
Gros bisous Méline
C’est le froid qui t’a fait fuir? Quels hivers nous avons parfois!
Magnifique, je n’en ai jamais vu d’aussi belle ni d’aussi complete!
Je n’en connais pas d’autres… Elle est superbe!
Merci à Armando de m’avoir indiqué le chemin!
Je vois très bien qui sont les retraités à qui il pense et je ne vais pas rater de leur dire qu’ils doivent absolument passer ici!
(Dommage que Besançon soit si loin de Montréal!)
@Lali
Strasbourg n’est pas loin de Besançon, tu en profiteras pour nous faire un petit coucou !
Merci Lali! En effet Besançon-Montréal, ça ne se fait pas en un jour!
J’avais vu celle du château de Tarascon (évidemment un château, c’est un peu (mais un peu) ma passion.. mais là il n’est pas cassé hihihi) et j’avais été impressionné, mais là… wahouuu, quelle beauté.
Ce Doubs recèle des merveilles que je dois un jour décider de visiter.
Un peu de passion, c’est ce qui donne du sel à la vie, contente que cela te plaise, chevalier…
Ping : Lali » La suggestion du 8 septembre 2010